26.12.06

paix à leurs cendres

pipiqué sur le raudi à Metz

14.10.06

blague

Tu sais ce qu'il ferait jean-paul deux s'il était encore vivant, aujourd'hui 14 octobre 2006?????hein, tu l'sais pas !
-heu chsais pas moi, il irait s'faire sauter en Irak?
-non
-ben chsais pas moi, il irait bénir les banlieues?
-non
-chsais pas moi, il voterait pour Ségolène?
-T'es vraiment con, toi.
-chsais pas moi, tu m'emmerdes avec ton pape! Jpeux pas deviner moi ce qu'il ferait le pape s'il était vivant!
-Il essayerait de soulever le couvercle, eh connard!

24.7.06


Bebereulnanar n'en peut plus de la canicule, bien qu'elle rime avec rotule et avec trou du cul.

Il ne cèdera pas aux grossières provocations capitainepoilauquesques, et il s'en tiendra à son projet de prospecter méthodiquement les régions les plus inhospitalières de la Lozère pendant deux trois jours. Car inhospitalières veut dire froides. En trois jours, il se fera fort de trouver le plateau, le sommet le plus froid de France afin d'exposer sa longue carcasse au moindre vent coulis, pourvu qu'il fût frais.

La question de Sarkozy se trouve donc reléguée à plus tard, ainsi que celle de Pompidou, ainsi que celle de Royal.

Pour l'instant, le modèle politique de Bebereulnanar restera Louis II de Bavière. Car lui, au moins, appréciait les sommets : ceux des montagnes, et celui de la connerie.

22.7.06

Question 2 : c'est facile !

INTRODUCTION :

De tout temps, l'homme s'est toujours demandé ce que veut bien dire l'expression "dans ma ville natale".
Pour donner une réponse complète à cette passionnante question, j'adopterai un plan en quatre parties. Dans la première partie j'expliquerai "dans". Dans la deuxième partie, j'expliquerai "ma". Dans la troisième partie, j'expliquerai "ville". Dans la quatrième partie j'expliquerai "natale".
Pour conclure, je conclurai par une conclusion.


DANS : ça veut dire qu'il est dedans, c'est à dire que la ville est autour de lui, au-dessus de lui, en-dessous de lui. Il y a de la ville partout, un peu comme quand on marche dans une crotte de chien : on a de la crotte partout, sous la semelle, mais aussi sur la chaussure. Sinon, on doit dire marcher sur une crotte de chien.

MA : là, il me semble qu'il se trompe, car si c'était SA ville, elle lui appartiendrait, et il ne serait pas assez con pour y laisser une rue pourrie, qu'en plus il ne connaîtrait pas.Ce serait absurde. Quand on dit "ma poche", c'est qu'on la connaît comme sa poche. En fait, c'est lui qui appartient à la ville, il en est un élément, comme les maisons, les rues, les crottes de chien etc.

VILLE : 20000 habitants, ça ne fait pas une ville. Dans une ville il y a un opéra, des cinémas, un métro,des motos-crottes, des parkings souterrains, une université etc, etc..
20000 habitants, c'est un bled. Un gros bled, mais un bled. Ici , le narrateur exagère, c'est une hyperbole. On voit bien qu'il fait une grosse différence entre lui et les crottes de chien.Il ne manque pas d'air : c'est donc bien la campagne.

NATALE : ici, on trouve carrément 2 fautes d'orthographe. Il n'y a pas de majuscule, et il y a un "e" en trop.
Si on regarde Wikipedia, voila ce qu'on trouve à "Natal" :"Le KwaZulu-Natal (souvent connu tout simplement comme le « KZN ») est une province de l'Afrique du Sud. Il représente une fusion de l'ancienne province de Natal avec le bantoustan zoulou de KwaZulu. La province la plus peuplée de l'Afrique du Sud, le KZN se nomme justement la province jardinière et reste très largement zouloue. Il s'étend du Swaziland et du Mozambique jusqu'au Cap-Oriental au sud. Dans l'intérieur, le KZN est limitrophe du Royaume de Lesotho et des provinces de l'État-Libre et de Mpumalanga. Il reste une monarchie zouloue dans la province."
C'est normal qu'un Zoulou ne parle pas bien la langue française. C'est sans doute pourquoi l'auteur a fait volontairement deux fautes d'orthographe dans le même mot. Je dis exprès dans le même mot. S'il n'y en avait eu qu'une, j'aurais dit sur le même mot .
Il n'est donc pas étonnant que le personnage ne comprenne pas ce que dit le type mal rasé : ce dernier s'exprime probablement dans la langue des Zoulous. On peut aisément deviner qu'il dit à son enfant "Petit salopiaud, tu as encore marché dans une crotte de lycaon, tu vas en foutre plein l'entrée de la case, et ta salope de mère va encore gueuler toute la soirée!"(*) (En Afrique du Sud, les chiens s'appellent de Lycaons.) Je mets une photo, cela m'évitera une longue description :


C'est un chien qui ressemble à celui de Mad Max, qui se passe en Australie, mais ça ne fait rien.
L'important, c'est qu'on voit bien qu'il y a plus de lycaons que de cinémas dans ce bled, puisque le personnage ne connaît même pas Mad Max.

CONCLUSION : Quand il ose écrire "dans ma ville natale", l'auteur dit n'importe quoi, sans doute pour essayer de se faire remarquer, se rendre intéressant. Il n'a même pas été capable de compter le bon nombre de syllabes dans cet alexandrin.
CONCLUSION DE LA CONCLUSION:
L'épreuve de français du baccalauréat devient de plus en plus difficile, car elle exige des connaissances en géographie, en cinéma, en urbanisme, en zoologie, en langues étrangères (en particulier le Zoulou), et en orthographe.
CONCLUSION DE LA CONCLUSION DE LA CONCLUSION :
Ceux qui disent que le niveau baisse feraient mieux de regarder où ils mettent les pieds.


(*) Excusez-moi si j'ai traité ici la question n°4 ici. Il faut bien dire que le questionnaire est mal foutu.

16.7.06

b, a, bac

Puisque le Capitaine Poilauque s'autorise à utiliser sa propre expérience biographique afin d'apporter des jugements définitifs sur notre jeunesse à 85% bachelière, je vais utiliser le même procédé, afin d'apporter quelques nuances à son propos.
Je vais donc raconter quelques étapes de ma longue vie, précisément je n'évoquerai que les épisodes où j'ai eu l'occasion d'avoir le bac.
Afin d'attester la vérité de mon propos, je n'hésiterai pas à fournir un certain nombre de documents authentiques.

Mon premier bac
Aussi loin que me reporte ma mémoire, j'eus mon premier bac en 1736 dans la bonne ville de Dresde. Je ne peux remonter plus loin dans le temps. Peut-être avais-je déja obtenu ce diplôme mainte et mainte fois auparavant. Toujours est-il que je ne m'en souviens pas. Je considère donc que ce bac de 1728 est mon premier bac, d'autant plus que je n'ai gardé aucune archive de possibles bacs antérieurs.

L'examen attentif des trois documents qui suivent permettra au lecteur de comprendre combien la passion partisane aveugle parfois le Capitaine Poilauque.

En effet, que constatons-nous, même après un bref coup d'oeil ?
1°) Le critère de la blondeur(fig.1) de la tête est-il bien aussi universel que le prétend le Capitaine Poilauque? (On se souviendra tout de même que la qualité des cabines Photomaton de 1728 était loin d'égaler celle d'aujourd'hui, surtout à Dresde, où des groupuscules proto-hitlériens, dès 1715, n'hésitaient pas à retoucher les clichés à la gouache blonde, on devine bien pourquoi...)
Passons sur la couleur.

2°) Une analyse approfondie du document montre par ailleurs que Bebereulnanar a pu obtenir son bac avec mention assez-bien, grâce à l'option "bigoudis", à laquelle il s'était inscrit dès la rentrée de 1727, car il n'ignorait pas que seuls les points au-dessus de la moyenne étaient comptabilisés. La réussite tient souvent à de telles petites lâchetés.

fig.1
Portrait de Bebereulnanar
(1728)
Pinacothèque de la Waffen-SS
Dresde 1944


Les documents 2 et 3 reproduisent le diplôme du bac, recto verso, tel qu'il me fut remis en 1728.

Le recto (fig.2a) montre à l'évidence combien l'orthographe, quoi qu'en dise Capitaine Poilauque, a fait bien des progrès depuis cette époque. Bien que les autorités académiques eussent tenté de dissimuler leurs carences orthographiques derrière une calligraphie si soignée qu'elle confine au ridicule, on remarquera sans peine que le seul mot à peu près reconnaissable du document est le mot "BAC". On ne pourra réprimer un sourire à la vue de ce "h" inutilement ajouté à un mot qui se suffit bien à lui même.

Quant au reste du texte, il s'agit visiblement d'un remplissage dénué de tout sens, où seuls les falbalas superfétatoires de la graphie présentent quelque intérêt, pour un amateur de biscornu.

fig.2a

fac similé du diplôme

de Bebereulnanar (recto)

(collection particulière

don de J.S. Ruisseau)

Le verso (fig.2b) présente la traduction du recto dans le langage des sourds-muets.

Cette traduction part d'un bon sentiment : on ne saurait critiquer une initiative visant à mettre à la disposition des handicapés une version adaptée des documents administratifs les plus courants.

Deuxième avantage (qu'on me permette un petit bémol : hélas réservé aux seuls unijambistes) : à qui n'est ni sourd, ni muet, cette traduction fera une belle jambe.

fig.2b

Fac similé du diplôme

de Bebereulnanar (recto)

(collection particulière Albert Schweitzer

don de Blaise Cendrars)

Mon deuxième bac

En 1902, je passai une deuxième fois le bac, cette fois-ci, et pour les mêmes raisons que plus haut, je pris en option "équitation". Ce qui me valut une mention "bien", car je fus le seul à oser cette option, comme en témoigne le document.

Le Président du jury (à gauche) me tient fermement la main après m'avoir fait subir l'épreuve dite "montage à cru".

Notez que les exigences orthographiques ne s'étaient guère améliorées : "à cru" s'écrivait "du Brault". Quant à la syntaxe, elle n'est pas plus respectée : on peut lire "bac du passage", alors que de toute évidence on aurait dû écrire "passage du bac".

Quel bachelier de 2006 commettrait de telles fautes grossières, même sur son portable?

Mon troisième bac

Dix-huit ans plus tard, je décidai de me présenter de nouveau aux épreuves du bac, cette fois-ci dans le sud de la France. Je choisis l'option "météorologie occitane". Le diplôme (fig.3) qui me fut décerné ne me fut jamais d'aucun secours, bien qu'il eût été gravé dans une plaque de marbre et sommairement électrifié.

Il n'inspirait confiance à personne, et surtout pas à mes éventuels employeurs : aucun ne comprit quoi que ce fût de ce salmigondis, d'où émergeait à peine, et en pure perte, le mot "bachelié"(sic!).

Encore une fois, j'entendis résonner à mes oreilles cette bonne vieille phrase, marquée du coin du bon sens : "Pauvre France, tout fout le camp, surtout ton orthographe ! Encore un coup de l'électricité !"

Mon quatrième bac

Je passai mon bac pour la quatrième fois en 1968. Je choisis un bac option "à sable", escomptant encore une fois je ne sais quelle indulgence du jury. (Je me présentai déguisé en unijambiste, espérant refaire le coup de 1728)

A mon grand regret, je fus recalé. On jugea que la copie que je rendais était pleine de pâtés, allez savoir pourquoi !

Je repassai les épreuves en septembre, mais entre-temps, la rumeur avait couru qu'on donnait le bac à tout le monde. Des gens de tous âges se présentèrent, et le jury, dépassé, décida de faire un exemple, et recala le seul jeune candidat (c'était moi), au prétexte que les vieux ont toujours raison. La droite était revenue au pouvoir. Je l'appris à mes dépens.

Mes bac suivants

Dégoûté, je ne passai plus le bac que de temps en temps, sans enthousiasme. J'avais la sensation que depuis cet épisode gauchiste, la France partait à vau-l'eau. A preuve les options que je choisissais, qui montraient combien les valeurs se perdaient dans notre beau pays :

bac option "à glacons"

bac option "à légumes"

bac option "à ordures"

etc, etc...

On voit la décadence.

Le coeur n'y était plus : j'étais fondu dans la masse de 85% des Français.

Même le bac option "à sable" que je repassai sur le tard (je n'aime pas l'échec) ne m'apporta pas la consolation espérée.

Les cinq candidats qui avaient choisi le bac option "à eau" arrivèrent avant moi dans le palmarès. (c'est ainsi qu'on dit à présent "la palmeraie de Fèz", ah, elle est belle, la francophonie ...)

Je l'obtins tout de même, ce bac option "à sable".

Ultime dérision, avec mention "passable".

11.7.06

Je dois être chez le garagiste...


...vers 18h30 pour y récupérer l'auto que j'y aurai mise, car ils ont reçu la pièce qu'il faut pour la réparer, en effet elle était en panne et avait besoin de 2 pneus neufs, parce que le parallélisme merdait, et provoquait une usure anormale, ce qui aurait pu me causer bien des ennuis, en particulier avec la police, mais aussi avec un platane, pour peu que la chaussée eusse été rendue glissante par une de ces pluies estivales plus communément appelées "orages", pas encore très fréquents à cette période de l'année, mais qui ont la triste particularité de survenir brutalement, de manière inattendue, ce qui fait que même en période de non-orage, comme c'est le cas actuellement, il ne serait pas anormal qu'il en survînt un, puisqu'il est normal qu'un événement anormal survienne précisément quand on ne l'attend pas, ce qui implique de prendre toutes les précautions nécessaires à cet étrange cas de figure qui veut que l'on doit prévoir l'imprévisible, beaucoup plus soigneusement que le prévisible, dût-on mettre à mal ce cartésianisme paraît-il bien français, qui, en toute logique, voudrait qu'on ne se souciât pas de ce qui ne peut pas arriver, au nom même de ce qui peut ne pas arriver, c'est à dire, en considérant le problème par son autre côté, de ce qui arrivera peut-être, voire sans doute.

A 19 heures, rendez-vous chez le psy.

C'est moins grave.

18.6.06

"à tout problème, deux solutions : voila ce que j'ai à dire" par Bebereulnanar


C'est un fait indiscutable : la France est défigurée par les éoliennes.
Il ne nous appartient pas d'évaluer ici l'utilité de ces appareils, dans un pays qui dispose à volonté de gigantesques ressources d'énergie comme le vin rouge au sud de la Loire, le chouchen en Bretagne, des millions d'hectolitres de bière dans le Nord et dans l'Est. Ces ressources ont fait leurs preuves en 14-18. Il est donc inutile d'y revenir.
Notre préoccupation est pour l'heure uniquement esthétique.



Comme le montrent à l'évidence nos deux premières photographies, il est temps d'agir contre la dégradation scandaleuse de nos riants paysages .
Ce n'est pas sans une légitime fierté que nous proposons aujourd'hui non pas une mais deux solutions à cette épineuse question.
La première de ces solutions consisterait à dissimuler les disgracieux champs d'éoliennes derrière de vastes PARAVENTS. Ainsi habillement dissimulées au regard pavillonnaire des habitants de nos charmants lotissements en parpaings, les affreuses éoliennes ne viendraient plus gâcher, à l'heure du gigot-flageolet, la rêverie des belles-mères, et les efforts des beaux-frères qui ont monté à grand peine le barbecue en béton précontraint, après l'avoir difficilement chargé, en deux voyages, dans le coffre de la Laguna, sur le parking de Bricomarché. Ainsi, le pavillon ne se trouvera pas dévalorisé à l'heure du divorce de nos heureux petits propriétaires, quand, malgré les trois enfants qu'ils avaient pourtant faits pour les allocs, ils ne pourront plus honorer les traites du crédit de la maison.
Encore ces vastes paravents pourraient-ils être décorés de trompe-l'oeil, afin que l'illusion visuelle soit parfaite. Nous n'en proposons, par les photos qui suivent, que deux modèles, faute de place. Libre aux paysagistes de la DDE, ou aux architectes des bâtiments de France, de faire orner ces trompe-l'oeil de la façade d'un LIDL, d'un hypermarché Carrefour, voire d'une décharge publique, ou plus simplement d'une casse de vieilles voitures...
Les possibilités sont infinies , il suffit de jeter un coup d'oeil autour de soi.
Pour ce qui nous concerne, il nous a semblé plus adéquat de choisir des paysages plus symboliques qui rappelleraient au quotidien l'impérieuse nécessité d'électrifier les brosses à dents, le chauffage de la piscine en kit, et le grillage qui sépare du voisin :





Deuxième solution, plus modeste, mais plus radicale, et qui se passera de tout commentaire :
ces horribles éoliennes, qui enlaidissent irrémédiablement nos campagnes, pourquoi, tout bêtement, ne pas les enterrer ?
Comme en témoigne notre cinquième photo, c'est possible ! (à condition d'y penser) :




De petits esprits trouveront peut-être intelligent d'objecter qu'une éolienne enterrée ou placée derrière un paravent verrait son rendement sensiblement diminuer.
Seul le mépris peut répondre efficacement à ce genre de remarques. De tels chipotages ne peuvent être que le fait de déclinologues bornés, stipendiés par des puissances étrangères donc hostiles. Les mêmes seraient capables d'imaginer que l'équipe de France puisse ne pas être championne du monde dans quelque sport que ce soit, y compris le football.
Pour l'heure, on se contentera d'un revers de main pour balayer leur défaitisme. En réalité, ce qu'ils mériteraient, c'est la chaise électrique.

9.6.06

Où l'on verra la théorie fumeuse du Capitaine Poilauque sur l'irrépressible vocation des professeurs d'allemand mise à mal par Bebereulnanar...


Tout petit, le futur professeur d'allemand rêve d'être Wotan, ce qui est normal, compte tenu de son jeune âge (il est encore au berceau, et son papa écoute en boucle l'oeuvre complète de Wagner, par Herbert von Karajan, chez Deutsche Gramophon, le soir, à la veillée)

.

Puis, peu à peu, la dure réalité s'impose à lui. Il modère peu ou prou ses ambitions et se dit :"A défaut de Wotan, je pourrais bien être Siegfrid ! Ka zelanetienn!" (il ne maîtrise encore ni tout à fait la langue de Voltaire, ni celle de Eichman). Il s'imagine donc ainsi :

Ce qui n'est pas si mal. La barbe est plus courte, le casque moins imposant, mais pour le reste, il y a à peu près ce qu'il faut pour tenir en respect ses petits camarades de crèche.

Hélas, un jour funeste, il se rend bien compte qu'il faut ranger ce rêve fou dans le même placard que le Père Noël, dès qu'il a su qu'outre-Rhin, on nommait ce dernier Weinachtsman : comment croire à un Père Noël qui pourrait porter un nom pareil ?

C'est décidé. Pour son huitième anniversaire (il ignore encore qu'on dit Geburstag, le pauvre petit chéri! heureuse innocence...),

voila la panoplie qu'il va demander, cela semble plus raisonnable :

(Jamais il ne ne comprit pourquoi Simon Cohen-Bloch, le débonnaire vieillard qui tenait le magasin de jouets du quartier, et dont tout le monde louait cette prodigieuse mémoire qu'il avait su garder malgré son grand âge, jamais il ne comprit pourquoi ce doux commerçant le chassa du magasin, le tenant suspendu par une oreille jusqu'à la porte, qu'il lui fit franchir d'un coup de pied au cul.)

Ce n'est qu'à l'heure de choisir sa première langue vivante, à son entrée en sixième, qu'il saisit combien son père, qui avait autrefois bâti sa petite fortune sur le négoce de beurre au détail, sait deviner en lui des dispositions pour la langue de Goëring, dont il gardait lui-même quelques notions, difficilement acquises sous l'Occupation. (Il n'oubliait jamais de mettre, même mentalement, une majuscule à ce mot, chaque fois qu'il évoquait cette période, hélas trop vite révolue. En soi, c'était déja un subtil hommage qu'il rendait à cette langue qu'il avait tant aimée).

Pendant qu'il remplissait toutes ces formalités au secrétariat du collège, l'enfant , à la maison , proposait un jeu innocent à sa petite cousine :"Si on jouait au Docteur Mengele?"

Ensuite, la vie ne fait que reprendre son cours. Ses études sont brillantes, et il accède sans difficulté au professorat d'allemand, et il franchit même sans coup férir quelques échelons de la hiérarchie de l'Education Nationale. Il peut ainsi (<--clic) assumer ses rêves d'enfant.(*)

On voit bien qu'il n'a rien à se faire pardonner : sa conscience est limpide.

Tout au plus pourrait-on interpréter la consolation que ce parcours apporta à son vieux père, comme une revanche prise sur la regrettable défaite du IIIème Reich, qu'il ne digéra jamais tout à fait, à cause du tort qu'elle porta au petit commerce.

Voila donc battues en brèche les fumeuses théories du Capitaine Poilauque.

Qu'il se le tienne pour dit, et qu'à l'avenir, il se contente d'ergoter sur l'influence des chansons de Joan Baez dans la prise de conscience politique des élèves de seconde, sous la férule d'un professeur d'anglais gauchiste dans les années 70. La défense, même tardive, de Sacco et Vanzetti, vaut bien cette chandelle !

(*) traduction approximative pour les béotiens qui ne maîtrisent pas la langue de Klaus Barbie :

"On dit : Bonjour, Cher et Honoré Monsieur le Proviseur, c'est compris ?"

5.6.06

pensons aussi aux éléphants et aux chinois SVP

Si les éléphants qui sont dans le besoin ne prêtaient pas qu'aux riches, les pauvres Chinois sauraient sans doute mieux comment faire


C'était la pensée de Bebereulnanar

3.6.06

au propre comme au figuré

si les riches étaient moins pauvres, les pauvres seraient moins riches

25.5.06

Un peu d'espoir, que diable !



Quelques images, juste pour égayer un peu ce blog, pour donner une note d'espoir, et entr'ouvrir un peu plus largement les portes de l'Europe.

Bien sûr, il s'agit pour la première d'une vision idyllique. Les pouvoirs de l'utopie ne sont-ils pas infinis?

Ah, vienne le temps du tango, où Marianne et la Grosse Bertha, lesbiennes bien tempérées, tomberont dans leurs bras réciproques pour esquisser un pas de deux langoureux sur la vaste scène du monde !

Vienne le temps où la Walkyrie et Jeanne d'Arc, tendrement enlacées, entraîneront l'univers dans la valse des pucelles ou la java des gouines !

Vienne le temps où les professeuses d'allemand embrasseront goulûment les agrégées de lettres classiques, jetteront par dessus le Moulin de Valmy leurs vieilles et stériles querelles sur la supériorité de Goethe sur Chateaubriand ou de Musset sur Schiller, du Bodevin-et-Isler sur le Lagarde-et-Michard !

En attendant ces jours heureux, et afin de préparer au mieux ce futur rayonnant, il convient de donner à nos jeunesses respectives d'utiles conseils pour le présent, car c'est maintenant, et pendant au moins les 150 années à venir qu'il faut agir dans le concret.

Chacun de nos enfants, en deça et au delà du Rhin, doit savoir quelle est sa juste place et ce qu'il doit faire pour préparer à notre Europe des lendemains qui dansent.

Ces nouvelles générations, plus sensibles aux images qu'aux longs discours, comprendront mieux que nous quelle attitude adopter en ce début de XXIème siècle plein de promesses, à la simple vue de ces deux documents visuels, simplement marqués au coin de bon sens :

24.5.06

et des professeurs de tuberculose...

...tu en connais ? Cela m'intéresserait beaucoup d'avoir ton opinion sur l'épineuse question des professeurs de tuberculose, langue peu répandue il est vrai, mais qui a cette curieuse caractéristique de s'apprendre grâce à de simples postillons.
Un peu comme l'allemand; encore que, pour l'allemand, des postillons, il en faut beaucoup plus, je crois.
Pour bâtir l'Europe, il faudra bien un jour réhabiliter la tuberculose, et par voie de conséquence, le postillon. As-tu songé à cet aspect des choses ?

21.5.06

Je te lance un défi, Capitaine Poilauque !

Cher Capitaine Poilauque,

Je soussigné Bebereulnanar, crée aujourd'hui ce nouveau blog, intitulé "Bebereulnanar & Capitaine Poilauque".
Ce nouveau blog aura pour buts :
  1. De lancer à la face du monde un certain nombre de conneries dont nous avons le secret
  2. D'entrer dans une saine émulation, afin que le degré de ces conneries aille toujours croissant
  3. De scandaliser un vaste public, non seulement par l'imbécillité du propos, mais aussi par la lâcheté de notre démarche, qui consistera à avancer toujours masqués, sous couvert d'un anonymat qui nous autorisera toutes les bassesses
  4. Etc...

Je lance au Capitaine Poilauque le défi de nourrir ce blog famélique de ses considérations hasardeuses, et ainsi de nous permettre de poser nos pas dans ceux de Filopatte et Patachon, personnages injustement oubliés dont je publie ici la photo. Cette photo en dit plus long qu'un long discours :

La balle est donc dans ton camp, Capitaine Poilauque !

Je te prie, mon capitaine Poilauque, de bien vouloir agréer le gant que je te jette à la figure par la présente.

Signé : Bebereulnanar